ANNEE 2011


2011

2è Mai de la Francophonie du 13 au 15 mai


2011

Réunions préparatoires  au 2è forum de la Francophonie

Assemblée générale à Seynod le 5 mars

Officialisation de la Maison de Malaz (don de Régine Boisier)


2011

3 avril  20è Printemps du livre aux Echelles (73)


2011

Journée du patrimoine à Clermont

Remise de la Plume d'or à Jean Pierre Spilmont et de la plume de vermeil à Hyacinthe Vulliez


PRESSE 2011


TEXTES 2011

2011 voeux

Chers amis,

 

       Il est de tradition, voire de bon ton au sein des convenances, de souhaiter la bonne année au seuil de celle qui s’ouvre devant nous. C’est avec beaucoup de joie que je viens donc vous souhaiter « la bonne année ».

       Que souhaiter à des auteurs ?

       Tout d’abord et sans ambages, une excellente santé. On dit que lorsque la santé va, le reste suit aisément. Je veux bien le croire… Très bonne santé à tous.

       Mais il va de soit qu’aux auteurs passionnés de la SAS, on peut s’aventurer à souhaiter beaucoup de plaisir : le plaisir de rimer, le plaisir de raconter le passé, le présent ou l’avenir, le plaisir de créer de belles histoires romanesques, le plaisir de conter, le plaisir de faire découvrir le monde, le plaisir d’écrire tout simplement.

Mais également le plaisir de se rencontrer tout au long de l’année, ici ou là au fil des salons, des journées du livre, voire des dédicaces…

Il faut également ajouter le plaisir d’être éditer et ce n’est pas le plus aisé à combler. Des éditeurs hésitants, des éditeurs en grandes difficultés financières, un numérique grandissant expliquent, un peu, même si certains éditeurs s’acharnent avec bonheur à faire leur métier, les difficultés à publier et beaucoup d’entre nous se tournent vers l’auto édition salvatrice. Après il faut vendre…Et au plaisir s’ajoute le courage et la volonté de réussir. Je vous souhaite toutes les réussites possibles.

Je remercie chaleureusement tous ceux qui m’ont envoyé leurs vœux pour cette nouvelle année.

J’espère, du fond du cœur, pour vous tous que 2011 sera une très belle année, pleine de bonheur et de réussites, dans votre vie personnelle, dans vos familles et avec tous ceux qui vous sont chers, ainsi que pour vos espérances littéraires.

Bonne et heureuse année à Tous,

Michel Germain

8 janvier 2011


ASSEMBLEE GENERALE

RAPPORT MORAL

 

            Le 7 décembre 2011, la Société des Auteurs Savoyards achèvera sa vingtième année. C’est un bel âge. Nous étions 13 au départ, nous sommes aujourd’hui près de 140 ! Je ne peux m’empêcher de penser à toutes celles et à tous ceux qui, depuis de jour d’hiver 1991, ont œuvré pour notre réussite à tous.

Des 13 à table, il reste Yvonne, Jean-René, Gilbert, Claude et moi-même. D’aucuns nous ont quitté, ne trouvant peut-être pas ce qu’ils étaient venus chercher. Certains sont partis vivre sous d’autres cieux, François, Robert, Claudie… D’autres sont aux Paradis des écrivains et de là-haut nous surveillent : Henri Baud, Régine Boisier, René Bouvet, Claude Castor, Roger Devos, Paul Doufournet, Roger Duteil, Georges Hyvernat, Félix Plottier, Samivel, Robert Schuler, Charles Socquet, Paul Vincent et Louis Vuichard.

Et puis, il y toutes celles et tous ceux qui nous ont rejoints et ceux qui nous rejoindront dans le futur… C’est cela la grande famille de la S.A.S.

             

Que de chemin parcouru depuis ce froid, mais ensoleillé, samedi d’hiver. Petit à petit, grâce à toutes les bonnes volontés, nous sommes devenus ce que nous sommes aujourd’hui : une société d’auteurs respectée, forte de tous ses membres, reconnue et presque incontournable.

Nous avons réussi à imposer une image de ce que nous sommes ; nous avons réussi en partie nos objectifs : donnez vie au livre, à la lecture et au patrimoine écrit de nos deux départements.

Certes, il reste encore beaucoup à faire et le chemin est encore long pour espérer pouvoir dire : nous sommes arrivés au bout de nos peines… Y serons-nous un jour ? Mais au fond ce n’est pas cela qui importe le plus.

Il me semble, en effet, que grâce à nous tous, nous avons réussi à créer une « famille ». A chaque salon, à chaque journée du livre, au-delà de la vente des bouquins, à chaque assemblée générale, il me semble que nous avons du bonheur à nous retrouver. Et je me remémore ce que nous avions imaginé voilà 20 ans, à Clermont : créer la plus belle convivialité qui soit entre les auteurs et créer un mouvement de passionnés de l’écriture…

 

Au niveau de nos partenaires naturels, les organisateurs de salons et de journées du livre, les bibliothèques, les libraires et les points de vente du livre nous avons progressé. Il reste encore beaucoup à faire… Même si le Printemps du Livre, Clermont, le C.P.R. ou les Vendredis de Malaz sont d’incontestables réussites, même si l’annuaire, relayé par notre site internet, même si Point à la Ligne sont de belles réussites, il reste encore du pain sur la planche… Et tous ceux qui voudront apporter leur pierre à l’édifice S.A.S. sont les très bienvenus. Il faut se battre à chaque instant pour exister.

Il reste encore de profondes lacunes à combler au niveau des médias.

Si l’heure est au bilan, je crois du fond du cœur qu’il faut regarder devant nous avec optimisme et détermination. J’ai fait un rêve : la S.A.S. sera encore là à l’orée du XXIIIè siècle !

 

Nous devons croire en nous, participer au maximum à notre société, même si, vue de l’extérieure, elle apparaît comme une société d’auteurs dynamique et entreprenante. On peut encore faire mieux. Comptons sur nous tous.

 

Je nous souhaite beaucoup de poèmes, d’essais, de travaux historiques ou photographiques, de contes pour les petits et les grands, de romans… pour couvrir les pages blanches de nos espoirs.

 

Michel GERMAIN

Président de la SAS


2è FORUM DE LA FRANCOPHONIE (14 mai 2011)


 

D’un président vous attendez, je suppose, un discours…  de  président… Ennuyeux peut-être ?  En tout cas je ne sais point faire.

Un discours politique ? Trop de  concurrence…

Alors il me reste à tenter de vous faire sourire… un peu.

 

Si 707 ascètes de Sète, sans sets, font 707 sets avec sets à Sète et surtout avec 707 ascètes sans sets de Sète, combien cela fait-il de sets ? … Cela dépend des sets !! Il y a set et sept… et sept et sept cela fait ?

Vous devez penser que je suis bien fatigué… puisque je vous déjà dit il y a deux ans!  Et vous avez probablement raison.

        

         J’ai donc décidé de me reposer dans un monastère du bord de mer. Sur le chemin, j’ai croisé des croisés qui croisaient le fer avant de se croiser les bras sous mes croisées… Avant eux, j’avais vu un van dans le vent, touant un van. C’était dans l’air du vent et peut-être dans celle du temps, mais au fond me direz-vous tout cela n’est que du vent, vent debout ou vent arrière poussant le van.  Il était temps de pousser l’huis du monastère.

 

En faisant crisser l’huis, j’ai découvert l’épeire. Normal me direz vous  qu’il y ait des pères dans un monastère ; oui… sauf que l’épeire tissait sa toile au jardin. Elle était seule, car jamais une épeire ne va par paire, car elle n’a pas les yeux pairs. Bref !

 

Le Père Amptoire, que l’on sait être le père supérieur, m’accueillit. Le petit moine, qui le suivait comme son ombre, tout de vert vêtu, était le Père Vers. Il allait avec un moine sournois, originaire de Nice, le Père Nicieux. Ce dernier me montra une cellule grise, où je pus à nouveau me reposer  (bien que je ne m’y sois jamais posé).

Ensuite, je suis allé errer dans le cloître, non point airé car je ne suis pas un aigle, mais errer avec deux R : l’air de rien et l’air fatigué. Je reconnu immédiatement mon père… abbé qui m’enseigna le caté dans mon enfance. On l’avait baptisé le Père Missible, car avec lui on faisait ce qu’on voulait. Il était en grande conversation avec les deux spécialistes de la médecine au sein de ce prieuré : le Père Manganate et le Père Itoine. Ils étaient en train de rire de la dernière du Père Turbateur, grand rieur devant l’Eternel, mais aussi ennemi intime du Père Fide et du Père Siffleur, en qui, disait-il, même le naïf moine suédois, le Père Sohne,  ne pouvait avoir confiance. Seul le vieux moine, le Père Sage, l’écoutait encore. Je ris de bon cœur avec eux, avant de poursuivre le menton en l’air et l’air préoccupé car cette aire n’était pas une aire de jeu, bien qu’elle ne manquât point d’air. J’ai rejoins deux vieux moines assis contre une colonne, la cinquième colonne je crois, du côté nord du cloître. Ces deux très Grands pères, qui jamais ne furent grands pères,  mais qui étaient fort respectés de leurs pairs, étaient le Père Oxyde, aux articulations bien rouillées et le Père Iclite qui, chaque jour  diminuait un peu plus… Ils devisaient tous deux à messe basse sur un jeune moine chinois, un chinois de Chine, arrivé tantôt et qui aimait l’anis. C’était le Père No. Et puis il y avait ce moine gallois : le Père Ceval. Il était là en tant que Pèrégrin, tout comme ce roi de la petite reine, le Père Icycle, ou ce moine bon vivant et gros mangeur le Père Igor…

Mais je m’y perds avec tous mes pères qui ne sont d’ailleurs aucunement mes pairs et je vous fais perdre votre temps.

 

En sortant du cloître, j’empruntai un long couloir tout blanc, ouvert… sur la mer. Il pleuvait. Il y avait là un père, en imper, qui réparait une fenêtre, c’était le père Lapeyre. Il aimait la mer et la mer le lui rendait bien. Avant d’être père, il avait été père… d’une fille, qu’il avait placé fille au pair chez sa mère, maire du bord de mer…

Puis, je suis tombé sur le plus vieux moine du prieuré ; il était là depuis des siècles et des siècles… Amen, et tous l’appelaient le Père Pétuel. Il ne se séparait jamais d’un moinillon : le Père Manant. Manant il ne l’était point, mais permanent il le resta tout sa vie.

Le Père Pétuel  eut pour moi cette sentence sans appel :

« Jeune homme, il faut quelques mois pour apprendre à parler, savez-vous ?… Mais toute une vie pour apprendre à se taire ». C’est depuis ce jour là que j’ai compris que j’avais encore beaucoup à apprendre : lire, écrire, lire, écrire, lire, écrire…

 

D’ailleurs vous le savez bien, j’adore la langue française, d’abord parce qu’elle est adorable… et puis parce qu’elle est adorée…  à dorer à l’or fin, très fin, si l’on ne veut pas rester sur sa faim. Lire, écrire, lire, écrire jusqu’à plus soif !

J’espère que vous trouverez ici… ces jours sans fin, tout ce que vous êtes venu chercher. En tout cas les auteurs de la Société des Auteurs savoyards vous ont déjà trouvés et ils espèrent, comme moi, que tous vous serez heureux au cœur de ce Mai de la Francophonie, deuxième du nom.

Merci à Tous.

Michel Germain