ANNEE 2008


2008

17è Printemps du Livre  6 avril à Cran-Gevrier

2008

Quelques rares photos des Conseils d'Administration

Assemblée générale à Publier (château de Blonay)

Salon de Blonay

Journée du livre à Clermont et remises de la Plume d'or à Valère Novarina. Tim Plottier est devenu ce jour le premier "Ami de la SAS".


TEXTES DIVERS 2008

 

Sans crier gare deux mille huit

 Sur la pointe des pieds s’est enfuit

En fanfare deux mille neuf

Est froidement sortit de l’œuf

Au fond, deux mille neuf

C’est garantit tout neuf

Adieu deux mille huit

Toi qui a préféré la fuite.

Meilleurs voeux à tous

Cher(e) sociétaire, Cher(e) ami(e)

 

Je ne suis point poète et je le sais…

Par contre, je ne sais ce que 2009 nous réserve : certainement du bon, probablement du mauvais, mais nous ferons avec… La force de l’habitude.

Sans vouloir jouer les Cassandre, il me souvient que 999, 1789, 1809, 1929 et 1939 étaient bien des années en neuf. En l’an de grâce 999, la Grande peur de l’an mille commença à saisir le monde. En 1789, ce fut la grande folie, dont il est vrai il ne sortit pas que de la violence. En 1809, ce fut la canonnade de Wagram et ceux qui y ont survécu s’en souviennent encore. 1929, la Grande crise déferlait sur le monde, crise financière partie des Etats-Unis, crise économique, crise sociale et enfin crise morale dont le monde sortit malheureusement par la grande déflagration de 1939 ! Mais Cassandre est morte en 499 avant Jésus Christ (ou à une autre date en 9) et toutes les années neuf ne sont pas diaboliques.

Souvenons-nous de 1919 et du magnifique défilé de la Victoire sur les champs Elysées.

            Et comme cette année nous allons décerner la Plume d’Or à l’historien Jean Nicolas, je me suis dit que l’on pouvait regarder le calendrier de nos illustres Savoyards.

Il est incontestablement des années bonnes à la naissance, ainsi 1759 qui voit venir au monde Victor Emmanuel 1er roi de Sardaigne qui lancera la Contre-révolution, Marie Clotilde de France épouse de Victor Emmanuel IV, Jean Charles Gay inscrit dans les Fastes de la Légion d’Honneur et Placide Souveran autre militaire tué sur le champ de bataille en 1794.

Ainsi également dix ans plus tard. En effet en 1769 sont nés Georges Marie Raymond (mort en 1839), conservateur du musée des Beaux Arts de Chambéry et fondateur du Courrier des Alpes, Fanny Montgellaz écrivain, Pierre François Monet, qui né à Nancy-sur-Cluses deviendra maire de Strasbourg en 1793 et qui sauvera sa tête, ce qui n’était pas un mince exploit en ce temps là et Jean Louis Richter général sur la Moskowa. Cette année là mourrait dans son château de Duingt le général François de Sales. Mais 1869 bat tous les records avec les naissances du futur ministre Fernand David d’Annemasse, de l’évêque Jules Alexandre Cusin, le sculpteur chambérien Marius Valett, du député faucignerand Emile Favre, du médecin Michel Payot par qui le ski est arrivé au pays du Mont-Blanc, du guide de haute-montagne Joseph Ravanel et du roi Victor Emmanuel IV. Cette année sont morts Alphonse Prat de Lamartine et le major général Louis François Perrier. L’année 1909 n’est pas mal non plus avec les naissances d’Emile Rosset fondateur de l’Almanach du Vieux Savoyard, l’alpiniste Guisto Gervasutti, l’archéologue Pierre Broise, Albert Bernard aventurier et philanthrope et le journaliste Georges Rion.

            On ne peut quitter les neufs sans quelques noms célèbres nés de ces temps là. Ainsi l’irrésistible Anne d’Este, qui voit le jour en 1529, l’évêque antirévolutionnaire François Thérèse Panisset, qui né en 1729 est mort en 1809, Camille Dunand et l’abbé Ducis nés en 1819, Jean Moulin né en 1899 (année où décède le comte de Foras), le major général Louis Frédéric Ménabréa, chambérien ambassadeur de l’Italie à Vienne par exemple, ou bien encore le sculpteur Etienne Fodéré né en 1649, Madame de Warens née en 1699 et Edgar Grospirron qui vient au monde en 1969.

D’autres sont morts les années en neuf, ils s’appelaient saint Marcel, Humbert III, Edouard le Libéral ou Henri de Nemours, le prince de Carignan, Genève Lullin, qui mort en 1619 était né en 1549, François Xavier de Maistre qui décède l’année où les Français se lancent dans leur révolution… Bref la liste est longue et nous avons toute l’année 2009 pour l’étudier.

            Je vous souhaite tous mes vœux de bonheur et de santé à chacun d’entre vous ainsi qu’à tous les êtres qui vous sont chers et je remercie du fond du cœur toutes celles et tous ceux qui m’ont fait parvenir leurs vœux. Gageons que 2009 sera pour la Société des Auteurs Savoyards une belle et fructueuse année. Rendez-vous à l’assemblée générale de mars 2009.

Michel Germain

 

Claude Castor (1936 – 2008)

 

Claude était présent le jour où nous avons créé la Société des Auteurs Savoyard, le 7 décembre 1991, à La Roche-sur-Foron. Il avait déjà longuement travaillé avec nous à l’élaboration des statuts et il restera un ami cher.

Paul Guichonnet, membre d’honneur de la SAS et éminent historien, a bien voulu nous communiquer la réponse qu’il fait le 24 octobre2003, lorsque Claude fut admis à l’Académie de Savoie. En voici quelques extraits : « (Parlant de Samoëns)… c’est là que vous avez pris le goût de l’histoire et ce que l’on pourrait appeler plaisamment le syndrome de la pierre de taille et de l’art de bâtir. La petite capitale du Haut-Giffre et les montagnes qui l’entourent sont votre lieu d’élection… Abordons maintenant votre itinéraire personnel, dans lequel on discerne les composantes de vos provinces ancestrales : la vivacité d’esprit et le don pour la communication du Provençal, la capacité de travail, l’adaptabilité et la volonté d’entreprendre et de réussir caractéristiques du Savoyard… »

Né en 1936 à Saint-Gervais-les-Bains, Claude, garçon d’une famille de 6 enfants, fait des études à Thonon-les-Bains et, après son baccalauréat scientifique et son service militaire en Allemagne, il se lance dans l’informatique, chez IBM à Genève.

« Nanti d’un solide bagage, vous allez pendant 30 ans, effectuer à Genève une carrière de fonctionnaire international… à L’Union Internationale des Télécommunications puis au Bureau International du Travail. » Durant ce temps, Claude s’est marié et a fondé une famille de trois enfants. « De 1989 à 2003, vous enseignerez, en qualité de professeur agréé par le Conservatoire national des Arts et métiers de Paris, pour dispenser des cours de gestion des ressources humaines de relations professionnelles et de droit du travail… J’en arrive maintenant…aux mérites de l’historien du Faucigny, du Haut-Giffre et des confréries de métiers dont la Société des maçons de Samoëns est un exemple emblématique… Vous êtes un chercheur heureux, découvreur de documents inédits et un homme de terrain, poursuivant les maçons et les entrepreneurs de Samoëns dans leurs destinations lointaines…Votre bibliographie couvre 9 ouvrages et 11 articles qui tous apportent du nouveau…Vos contributions les plus suggestives portent sur l’histoire des maçons du Haut-Giffre… Alors que bien des historiens sont des isolés, oeuvrant dans le silence de leur cabinet, vous êtes, Monsieur, un homme de contact et de communication et un organisateur excellent à susciter des rencontres, des échanges et des collaborations… Président de la Société des maçons de Samoëns depuis 1979, puis depuis 1993 de l’Académie du Faucigny… vous êtes l’un des membres de la Société des auteurs savoyards.

L’énumération de vos mérites ne rend pas totalement compte de vos qualités humaines : esprit en mouvement, enthousiaste et chaleureux, débordant d’initiatives et de projets, toujours disposé à partager, à aider et à rendre service.

C’est dire, mon cher Claude, combien tous ceux qui t’entourent aujourd’hui et tous les amis que tu comptes, dans notre pays et hors de nos frontières, sont heureux de te voir promu désormais académicien de Savoie ».

Claude s’en est allé, sur la pointe des pieds, dans la plus grande discrétion le 8 novembre 2008 et avec lui sa jovialité, son sourire et un grand ami de la SAS.

Paul Guichonnet et Michel Germain

Clermont le 21 septembre 2008.

Chers amis,

 

Je voudrais profiter de ce court temps de parole pour remercier toutes celles et tous ceux qui se démènent pour que cette journée soit une belle réussite. Remercions ensemble Pierre grand maître des lieux, les membres de l’Association Renaissance, tout le personnel du Conseil général qui œuvre aujourd’hui certes, mais souvent depuis plusieurs mois ainsi que tout le Conseil d’administration de la SAS et notamment messieurs Prètre et Travers.

Je sais, nous n’avons pas beaucoup de temps diront certains, mais je sais que si je n’interviens pas au niveau de la lettre H vous repartirez frustrés. Alors allons-y hardiment :

Le H est lettre difficile, il est toujours ardu de travailler avec le H, même si je laisse la H à d’autres plus hardis. Le H est parfois aspiré, j’espère simplement qu’aujourd’hui, il sera un peu inspiré !

         Je ne suis pas Habacuc, je ne viens pas de Haarlem et je ne danse pas la habanera. Je ne suis pas davantage un haschichin et je n’y suis même pour rien dans l’Habeas Corpus. Certains diront que je suis un hableur qui habituellement habile, habille fort habilement ou honteusement, mais jamais haineusement. J’en connais qui, comme des halabés font des haïkku haletants pour des haliotis proches de l’hallali. Ces gens ne sont point des halstattiens cependant et encore moins des halobates en quête d’hamamélis. A bien vous haranguer, tout cela ne me paraît pas piquer des hannetons hallucinés ou hantés par le hansart d’une hymadryade ! Quand j’entends un harfang dont l’harmonie poussée par l’harmattan me parvient jusqu’au Hartmannswillerkopf, je me dis que Hâthor, qui n’a jamais tort, doit être en train de cuire des hâteraux en hatelet sur son hatier hanovrien.

J’espère que vous n’avez ni le haut-mal, ni le haut-le-cœur devant ce havage bien peu hellénique.

Hélas, un peu hélianthe ou haute-contre, je vais arrêter, haut-la-main, mes divagations, refermer mon heaume, passer mon haubergeon tout neuf, dire au revoir à l’haudriette de la haute-lice, ranger mon hélépole et mon hélicon hélicoïdal et partir pour l’Héliée où je ne suis point attendu, n’étant point héliaste.

         En tout cas, vous avez certainement remarqué qu’il n’y a pas eu d’hématémèse, venue de je ne sais quelle hématocèle, ni hématidrose, mais cela est bien normal puisque je suis Haut-savoyard de naissance.

Merci à tous... et bonne journée.